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2012 et 2013

- Visite 2013
- Visite 2012


Visites de 2013

Octobre : Mai :     Aujourd'hui nous quittons notre Drôme Provençale pour nous rendre tout d'abord dans l'Ardèche afin de faire une visite libre de Labeaume. Labeaume En 1998, Labeaume a été labellisé village de caractère.

    Labeaume est un petit village au bord de la rivière Beaume, entouré de falaises, de rochers. Les nombreuses ruelles pavées forment un véritable labyrinthe.
Quelques ruelles ou passage voûté que l'on peut découvrir.
    Sur une petite place se dresse l'église Saint Pierre-aux-Liens remanié au 19ème siècle. La date de sa construction ne nous est pas connue. Le premier document connu date de 1262. Mais une pierre gravée, comportant un texte en latin datant de 1340 se trouve scellée à proximité d’un autel. Un clocher à tour carrée, soutenue par deux immenses colonnes, muni de quatre fenêtres et de deux cloches existe en son centre. On trouve une tribune de bois aux deux ailes. On accède dans l’église en descendant des marches.
    Cet ouvrage a été construit en 1877 avec des pierres extraites d'une carrière proche. Il comporte 11 arches. Particularité de ce pont, il ne possède pas de parapet. Lors de violents orages, l'eau charriant de nombreux débris passe par-dessus le pont et le parapet ne résisterait pas.

    Sur une gigantesque paroi rocheuse dominant le village, un château féodal a été bâti vers l’an mil. Il en reste quelques vestiges. Une maison forte occupe le sommet du rocher où était bâti le château féodal.

    Labeaume est connu pour son festival qui se déroule de la mi-juillet à la mi-août, festival de musique classique.

    Après cette matinée nous nous rendons dans le département voisin : le Gard afin de découvrir le village de Barjac.


Barjac

    Nous sommes accueillis pour une visite guidée, par M. DELAUZUN, archiviste municipal, qui a su capter notre attention par ses explications particulièrement riches, sur l'histoire de BARJAC. Une visite très appréciée par tous les adhérents.

    Premier arrêt sur la place de l'esplanade, face à l'église Saint Laurent et la fontaine, la fontaine a été réalisée vers 1842-44. Longtemps, elle a été dénommée la fontaine des asexués. Les gens pensaient qu'il s'agissait d'anges. Il s'agit plus vraisemblablement d'un personnage (reproduit 3 fois) maitrisant un animal marin au visage peu ordinaire. Il doit d'agir d'une scène ayant rapport à la mythologie.

     Dans l'Antiquité, Barjac est située sur la Voie d'Antonin la voie romaine entre Valence et Nîmes.

    Cette commune, dont les premiers seigneurs ont été les (de) Barjac et leurs descendants (de Poitiers-Valentinois, de Seyssel) jusqu’à la fin du 15ème siècle, devient l’un des fiefs de la famille Grimoard de Beauvoir, comtes du Roure à partir du premier tiers du 17ème siècle.

Le château des Comtes du Roure

Il est constitué par trois châteaux d'âges et de styles différents, séparés par une cour intérieure avec :

    - La tour seigneuriale, bâtie sur un rocher au lieu-dit "Bargacum" datée de la seconde moitié du 10ème siècle.

    - La partie supérieure de cet édifice, soutenant le clocher fut, quant à lui, construit en 1649 afin d'y accueillir la cloche communale encore visible actuellement.

    - Le Château vieux ou "Castel Viel" où se situeront plus tard les prisons de Barjac fut construit au cours du 12ème siècle.

    - Le Château proprement dit, qui fut construit entre 1634 et 1639 par Jacques de GRIMOARD de BEAUVOIR du ROURE et son fils. On peut observer le nombre important de fenêtres à meneaux laissant pénétrer très fortement le jour, donnant à l'édifice une clarté intérieure peu commune.

    Le château est resté propriété de cette famille jusqu’en 1899 puis devient propriété communale en 1982. Il abrite désormais la mairie, une salle des fêtes, une médiathèque et plusieurs salles de danse de musique, dessin, etc. Il est inscrit aux monuments historiques en 1993.

    Photo de gauche, façade ouest du château, au centre le donjon de la cour du château avec l'horloge communale et à droite on peut admirer le magnifique escalier qui permettait accéder au château avec en son centre une des nombreuses fontaines du village.

    Chaque été la Cour du Château accueille le festival Chanson de Parole pour une Semaine de Chanson.

    La commune s'est développée au 19ème siècle grâce à l'industrie de la soie (cinq filatures présentes sur la commune au milieu du 19ème siècle), puis à partir des années 1830 grâce à l'établissement de mines de lignite dont l'extraction continuera jusqu'au début des années 1960...

La tour Renaissance

    Cette tour d'angle assez étroite, construite vraisemblablement au 16ème siècle, fait partie intégrante du bâtiment de forme castrale appartenant au 17ème siècle à la famille de Pol de Banne, seigneur d'Uzas qui en avait fait sa demeure principale. Elle est aujourd'hui un bien privé, non visitable.
La porte basse de la ville

    Ce porche d'entrée a permis, dès le 14ème siècle, l'accès vers l'intérieur de la ville.Il donnait sur la la Rue Droite, traversant Barjac de part en part. Cette artère a été depuis la fin du 14ème siècle et pendant plus de 500 ans la principale rue commerçante de la ville.
La Maison du Combier ou Hôtel particulier Merle de Lagorce

    Ce bâtiment, dont il ne reste de visible que la porte d'accès principale, a été construit dans les premières années du 17ème siècle (une date est inscrite sur le bâtiment 1603). Il a accueilli du 5 au 6 juin 1629 Louis XIII, Roi de France, de passage à Barjac pour se rendre à Alès, où il signa quelques semaines plus tard "l'édit de grâce ou Paix d'Alais".
La chapelle du Couvent des Capucins

    Construit durant la seconde moitié du 17ème siècle, cet édifice est directement lié à la venue à BARJAC en 1633 de missionnaires Capucins. Le monastère attenant a été transformé au 19ème siècle en maison d'habitation. Aujourd'hui il est devenu un restaurant.
L'église Saint Laurent

    Construite entre 1672 et 1692, pour remplacer l'église St Laurent de Maillac située aux abords de la ville et dont la vétusté ne permettait plus aux Barjacois d'assister à l'office religieux. Cet édifice est restauré et agrandi en 1862, dans la forme encore visible actuellement.

    Son intérieur présente une ordonnance vaste et régulière. On peut remarquer une grande nef unique aux arcs-boutants limitant les chapelles latérales. Son chœur est majestueux avec un autel en pierre et un tabernacle surmonté d'un dôme d'adoration à colonnes grêles.

    Barjac est très connu pour sa foire aux antiquités qui se déroule à Pâques et au 15 août. Les exposants viennent de toute la France. (Renseignements recueillis lors de la visite avec M Delauzun)


Saint-Marcel-lès-Sauzet

L'église

    Le prieuré est fondé en 985 par le Comte Lambert et son fils, le comte Adhémar le cède à Cluny, en 1037 à Odilon de Mercœur, cinquième abbé de Cluny qui prend possession de cette abbaye. C'est l'origine du prieuré clunisien dont Odilon sera le premier Il devient un centre important puisque Cluny lui rattache ses possessions de la région (Savasse, Puygiron, Plan de Baix, Roynac…).

     En 1491, Jacques d'Ambroise, abbé de Cluny, devient également prieur de Saint-Marcel. La Révolution française met fin à l'existence du prieuré.     En 1845, l'église romane, du 12ème siècle, considéré comme la plus remarquable du Pays de Marsanne, est classée Monument historique par Prosper Mérimée.
L'église a été labellisée site Clunisien en 2010.
    La fédération a été fondée en 1994 avec un triple objectif: tisser des liens entre les sites et les fédérer, valoriser leur patrimoine clunisien et encourager leurs initiatives pédagogiques, culturelles et touristiques.
    Est considéré comme site clunisien tout lieu où se trouvait un ensemble de bâtiments témoins des liens entretenus par ce lieu avec l'Abbaye de Cluny à un moment de son histoire. La commune de Saint Marcel les Sauzet, propriétaire du site, est membre de la Fédération depuis 2010 (133ème adhérent).
    La nef de trois travées est couverte d'une voûte en berceau légèrement brisé ; les voûtes en quart-de-cercle des bas-côtés contrebutent les poussées de la nef et permettent la grande hauteur de cette dernière à 13,70 m sous clef.

    Le haut transept voûté d'un cintre fait saillie au-delà de l'emprise des bas-côtés ; deux petites absidioles sont ménagées sur cette partie saillante.

    Lors de travaux entrepris en 1877 dans le chœur, découverte de vestiges d'un bel autel précarolingien.

    En 2007, découverte de peintures à fresque médiévales dans le chœur et le transept. Ces peintures sont en cours d'étude.

    Coupole avec dans les angles des sculptures représentant les saints et de part et d'autre de la coupole on peut voir des baies géminées.

     Cette coupole est percée d'un oculus central ; d'autres occuli apportaient la lumière au-dessus des trompes ornées des symboles des 4 évangélistes.

    De chaque côté du chœur, sur les piliers on peut voir deux pierres gravées, en 1492, sous Jacques d'Amboise, abbé de l'époque. Sur la pierre de droite, un blason aux armes de Cluny avec Saint Pierre et Saint Paul.
    La façade occidentale a été refaite au 19ème siècle, vers 1877. Le portail offre néanmoins une sculpture des 13ème ou 14ème siècles de belle facture, ornée d'une statue décapitée d'une Vierge à l'Enfant entourée des symboles des quatre évangélistes.
L'aigle représente Saint Jean
Le taureau ailé représente Saint Luc
Le lion représente Saint Marc L'homme ailé représente Saint Mathieu

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Sauzet

    Nous voilà à Sauzet où nous avons rendez-vous avec notre guide, responsable de l'association "Le Portalac" elle va nous faire vivre l'histoire de son village.

    Sauzet, village perché, appelé aussi "bourg castral" où l'habitat en hauteur est regroupé autour du château. C'est au 11ème et 12ème siècles que l'habitat se regroupe et se perche.

    Des fouilles près de la Poste, ont mis à jour une nécropole gallo-romaine, ainsi que des fondations d'une villa, preuves de la présence, au 4ème et 5ème siècle, d'une population organisée. Le village ancien est signalé en 1187 sous les noms de Sauze, Sauzei et Sauciacum provenant de saules qui poussaient abondamment aux alentours. Cependant, 985 a pu être retenu comme date de fondation de Sauzet. Elle correspond à une donation des comtes de Valentinois à des moines de Saint-Marcel chargés de reconstruire l'église est d'y créer un monastère. En 1037, ceux-ci acquièrent Sauzet. Quant à la seigneurie, qui comprenait les deux communautés, elle était à l'origine un fief des Adhémar, puis est passée dans la mouvance des Poitiers.

    L'histoire du village est liée aux comtes du Valentinois qui règnent sur la région, du 11ème jusqu'au 15ème siècle. Ils accordent, en 1338, une charte des libertés municipales aux habitants de Sauzet. Le dernier comte, Louis II de Valentinois (1374-1419) qui a résidé au château, lègue ses Etats au futur roi Charles VII (1403-1461). C'est avec le Dauphin, son fils devenu Louis XI, que Sauzet retrouve une certaine prospérité. Au siècle suivant, Sauzet comme l'ensemble du Dauphiné, subit les guerres de religion qui opposent catholiques et protestants. Au 17ème siècle, le village se développe "hors les murs".

Le portail Lafont     La visite commence devant le plan de Sauzet et par les calades nous arrivons à différents endroits remarquables de ce village médiéval. Le premier arrêt se situe devant le portail Lafont. Il donne accès à l'ancien quartier juif du Moyen-Age, à la rue de la Juiverie et à la cala du portail Lafont.
Le portail Blanc.

     Nous reprenons le chemin de Ronde et nous revenons à notre point de départ devant le portail Blanc. C'est l'une des entrées du village fortifié. De type tour-porte quadrangulaire, elle se caractérise par deux arcs en plein cintre à longs claveaux et un assommoir précédant les vantaux que l'on fermait avec une porte coulissante.     Nous suivons le chemin de ronde, l'enceinte urbaine était au départ une haute muraille avec ses tours, meurtrière, créneaux et merlons. Proche de la 1ère tour une fenêtre à meneaux.
Place du portail de la Croix

    Nouvel arrêt place du Portail de la Croix. Cette porte est détruite au 19ème siècle; elle donnait accès au village par la Grande Rue et ouvrait sur la place qui a été agrandie en 1939 par la suppression d'une partie des murailles et maisons adossées sur celles-ci. La rupture de l'enceinte, à cet endroit, permet de distinguer le chemin de ronde et le parapet sur lequel s'appuient les toitures. La place publique était un centre important de la vie sociale.
    Nous avons emprunté la rue de la Place et nous arrivons à la rue couverte. Cette rue est la dernière de ce type au village, on voit une couverture en bois et, dans la trouée servant de puits de lumière, en hauteur sur la droite, une jolie fenêtre trilobée.

    En sortant de la rue, on monte à droite le bel escalier de la Cala Portalac, jusqu'à la rue Bistourne. On aperçoit, à droite, la maison Fontjuliane, rue de la place avec son portail du 16ème siècle; et en hauteur, une logette à mâchicoulis supportée par trois corbeaux qui signale la noblesse du propriétaire. Cette maison jouxte le château. Elle appartenait à la famille noble des Marsanne de Saint Genis.

Posterle, l'entrée du château

    La visite se poursuit et là arrêt devant la seule porte de l'enceinte haute conservée. Elle fait partie actuellement d'une habitation. Réservée au château, son nom Posterle vient de poterne.
    Puis nous arrivons sur la place de l'église. La trouée dans l'enceinte haute et la destruction des maisons moyenâgeuses a permis d'aménager la place de l'église.

    L'église sous le vocable Saint Lambert (début du 12ème siècle) est d'abord chapelle seigneuriale. Puis, église paroissiale qui fut restaurée après les guerres de religion avec un nouveau clocher édifié en 1617-. Côté sud, la chapelle des pénitents construite en 1762. Elle est réservée à cette confrérie qui fit ouvrir un grand arceau dans le mur de l'église, afin d'assister aux offices depuis leur chapelle.

    Très simple, cette église possède une nef unique avec une voûte en berceau se terminant par une moulure sobre, une abside avec une voûte en cul de four, et pour ouvertures, une baie axiale au-dessus du porche et un "lucarnon".

    Enfin, le clocher reconstruit plusieurs fois, abrite aujourd'hui, deux cloches datant de 1807 et 1838.

Renseignements pris sur les Cahiers du Poratalac: cahier N°3 " Le vieux village de Sauzet : visite guidée"

la villa Sestier

    Nous terminons notre visite, par la visite de la Villa Sestier, inscrite depuis juin 2012 à l'inventaire de monuments historiques. Un peu d'historique sur cette propriété que les habitants de Sauzet appelaient le" Château de la Poulette".

     Honoré Sestier, orphelin à l'âge de 2 ans, est élevé par son oncle Amédée Clerc, rentier, et Marie Marine Legat. Ils deviennent leurs tuteurs et ils l'adoptent. Honoré fait ses études chez les Jésuites à Avignon où il obtient son baccalauréat. Cet oncle, rentier, n'a pas d'enfant et il lègue tous ses biens à son neveu. Il a 20 ans au décès de son oncle Amédée et 26 ans au décès de sa tante. Se trouvant héritier d'un patrimoine suffisant pour vivre, il décide de suivre l'exemple de son oncle et de vivre de ses rentes. Il se marie en 1904 et de cette union nait une fille en 1910. Il décède en 1942.

    Il hérite entre autre d'une maison et d'un parc à Sauzet qui appartient à la famille depuis 1788.

    C'est Gabriel Luizet, célébre paysagiste, qui est chargé de réaménager les jardins. Celui-ci réussit à créer un parc de 7 hectares réunissant trois terrains différents. Il fait creuser un vaste étang artificiel pour recueillir les eaux et assainir le terrain.

    En plus de la maison d'habitation se trouvent de nombreuses dépendances. : la maison du gardien, des écuries et une remise à voitures, une grande cave, un pigeonnier, un chenil, un lavoir et des greniers, une serre, des cages à lapins, piscine pour les chevaux et une faisanderie.

    Luizet très fier de ce résultat considère le parc de Sauzet comme sa plus grande réussite. Ici le pavillon est fabriqué en ciment ainsi que les champignons qui servent de siège.
    On peut penser que c'est pour donner un manoir en accord avec les jardins qu'Honoré Sestier décide de reconstruire l'actuelle villa dans la foulée du parc. Il s'adresse à Nicolas Vernon (1862-1909), architecte lyonnais réputé à la Belle Epoque.

    Selon les préceptes de l'Art Nouveau, Vernon se charge de superviser l'ensemble du gros oeuvre mais aussi la décoration intérieure et mobilier. Nicolas Vernon n'a pas dessiné les meubles de la Villa dont il dirige la construction et c'est son ami Francisque Chaleyssin (1872-1951) qui se charge de les meubles et décors de la maison.

    A quelques rares exceptions les meubles de ces pièces sont tels qi'ils étaient en 1905 (mais restaurés).

    La chambre où l'intégralité de mobilier et du décor ont été réalisés par Chaleyssin avec l'aide d'Eugène Baudin (1843-1907) pour la peinture qui se trouve derrière le lit. Cette peinture symbolise le pays des songes. Tentures, couvertures des meubles, tissus des murs sont en soie naturelle, tissu résistant au temps mais guère au soleil.

    Le papier peint qui orne cette chambre n'est pas en lui-même unique. A la différence des décors des pièces du rez-de-chaussée ce papier a été produit en grandes quantité et les "Iris" ont été un succès considérable du peintre et du décorateur Félix Aubert.

    Mais après plus de cent ans, il n'existe plus que deux endroits où cette décoration subsiste encore de nos jours, au Musée de la houille blanche à Grenoble et dans cette pièce.


Salon "art nouveau"

    Tandis que les peintres Ollier et Baudin créent les dessins des vitraux exécutés par le maître verrier Thomas de Valence et c'est l'arrière-petit-fils qui en a assuré la restauration.

    Nous terminons la visite de cette Villa tout à fait émerveillé où nous avons été reçus par les propriétaires M et Mme Blachier (Mme Blachier, petite-fille d'Honoré Sestier) avec les commentaires très captivants de M.Blachier.

Source :le Portalac


Visites de 2012

Novembre : Septembre : Juin :
Grignan

    Malgré un temps maussade, l'association s'est retrouvée à Grignan, nous n'avons pas visité le château que beaucoup de personnes connaissent mais notre visite était la découverte du village.

    Nous avons été accompagnés par un guide de l'office du tourisme et il nous a fait connaitre ce village très connu par le festival de la correspondance, les concerts et heure de musique, et bien sûr pendant près de deux mois, les fêtes nocturnes qui se déroulent dans la cour du château.

    L’histoire de Grignan se confond le plus souvent avec l’histoire de son château et de ses résidences successives. Le bourg cadastral, mentionné dès 1105, se développe aux 13ème et 14ème siècles, avec le rôle grandissant de la puissante famille des Adhémar de Monteil, dont la branche cadette (les Adhémar de Grignan), possèdera définitivement la seigneurie dès 1239.

    Le village, blotti au pied de son château, restera abrité à l’intérieur de ses murailles jusqu’à l’extrême fin du 15ème siècle.

    La première extension de l’agglomération interviendra au milieu du 16ème siècle, avec la création du grand et du petit faubourg, de la promenade et jeux du Mail (1550), et la construction, hors les murs, de la halle aux grains (1553), à l’emplacement actuel de la mairie.


Le Mail

     Ce très bel édifice de style néo-classique fût édifié en 1840: son bassin circulaire et ses 16 colonnes doriques.

    Le Mail, grand espace ombragé était du temps de Madame de Sévigné pour les hôtes du Comte de Grignan un espace de réunion et de jeux.

    Au 17ème siècle, le jeu du Mail était très à la mode.

    De cette même époque datent encore l’édification de la collégiale Saint-Sauveur (1535-1542) et les grands travaux d’embellissement du château (1543-1557) qui transforment l’ancienne forteresse médiévale en un somptueux palais de la Renaissance.

    Le bourg et son château connaîtrons d’autres heures de gloire au 17ème siècle avec François de Castellane Adhémar, comte de Grignan, qui exerça pendant près d’un demi-siècle les fonctions de lieutenant général et de gouverneur de la Provence.

    Son mariage avec Françoise Marguerite de Sévigné en 1669, sera à l’origine de la célèbre correspondance épistolaire échangée entre la marquise de Sévigné et sa fille, la comtesse de Grignan.


La collègiale Saint-Sauveur

    L’église collégiale Saint-Sauveur de Grignan fut édifiée entre 1535 et 1542, à l’initiative du baron Louis Adhémar, conseiller et chambellan ordinaire de la chambre du roi, ambassadeur de François Ier à Rome (1538-1540), puis lieutenant général en Provence et gouverneur de cette province en 1541.

     L’église fut consacrée avant 1539 et érigée en collégiale à cette date, par le pape Paul III. Son implantation spectaculaire au flanc du rocher qui porte le château, contribue à accentuer l’impression de grandeur et de magnificence du site, encore renforcée par la présence des puissantes tours carrées de façade et des hauts contreforts.

    L’édifice construit dans la première moitié du 16ème siècle appartient à la tradition du gothique méridional. Le portail, édifié en 1542 sur le modèle antique de l’arc de triomphe, présente une large baie en plein cintre, ouverte sous un fronton triangulaire que supportent deux colonnes à chapiteaux corinthiens. Cette façade Renaissance qui contraste avec l’intérieur gothique de l’édifice, est à rapprocher du décor architectural des façades de la cour du puits du château, lui-même réalisé autour de 1543. Le portail, partiellement ruiné Louis Gaucher Adhémar en 1654.
    La couverture en terrasse, aussi audacieuse qu’originale, fut conçue dès l’origine du projet architectural. Elle fut agrémentée d’une élégante balustrade en 1680.
    Le mobilier de l’église : retable et peinture du maître-autel, boiseries du chœur, autels latéraux et fonts baptismaux, appartient au 17ème siècle. L’orgue, daté de la deuxième moitié du 17ème siècle, est attribué à Charles le Royer, facteur flamand de Namur.

    La plaque commémorative située dans le chœur rappelle la mémoire de Mme de Sévigné qui fut inhumée dans la collégiale le 18 avril 1696


Le beffroi

    La tour de l’ancienne porte du Tricot du 13ème siècle fait partie d'une des six portes percées dans les remparts qui comprenaient 12 tours. Communément appelée beffroi, il fut surélevée en 1600 pour permettre l’installation de la première horloge publique

Le jardin Sévigné

    Cette "sculpture végétale" est l’œuvre de Françoise Vergier, plasticienne et sculpteur originaire de Grignan. Commande publique de l’Etat, elle a été réalisée à l’occasion du tricentenaire de la mort de Mme de Sévigné en 1996. Elle figure les lettres du nom Sévigné en calligraphie anglaise, disposées dans l’esprit des jardins labyrinthes du 17ème siècle.

Le four banal

    L’ancien four banal est mentionné à plusieurs reprises dans les archives de Grignan. Dès le 14ème siècle, les textes rappellent l’obligation faite aux habitants de cuire le pain dans le four du seigneur, moyennant redevances, appelées banalités.

La maison du bailli

    La maison de justice des seigneurs de Grignan est sans doute l’un des plus anciens vestiges du bourg castral et l’un des rares exemples de l’architecture civile du Moyen Age.
    Elle comportait, lors de la création du comté en 1558, un baillage (première instance) avec un juge (bailli), son lieutenant, un procureur et un greffier, ainsi qu’une cour d’appel ressortissant en partie au Parlement de Provence à Aix. Cette juridiction fut remplacée en 1789 par le Tribunal de Paix. Les bâtiments, dont les parties les plus anciennes dateraient du 13ème siècle, ont hébergé la chapelle Saint-Louis qui servit d’église paroissiale à la fin du 16ème siècle, puis la confrérie des Pénitents blancs du Saint-Sacrement aux 17ème et 18ème siècles. La Maison du Bailli accueillit encore l’école de garçons de 1831 à 1965 et servit, après cette date, de logement et de locaux associatifs.
La fontaine Sévigné
    C’est sur l’ancienne place de l’horloge qu’a été édifiée, en 1840, la première fontaine publique sur laquelle devait être érigée, en 1857, la statue à l’effigie de la marquise de Sévigné.
    En raison de la saison nous n'avons pas pu admirer la collection de roses anciennes. Quelques 400 rosiers de plus de 150 variétés, offrent une étonnante multiplicité de formes, de couleurs et de senteurs.

Source : Internet, ville-grignan.fr


Réauville

    Venant de Grignan, nous voilà dans ce petit village provençal, accueilli par l'historien communal qui va nous conduire à travers les rues et nous conter l'histoire de son village.

    L'occupation du territoire se signale à la protohistoire par un tertre artificiel à Serre de la Motte et pendant l'Antiquité à Pierre-Feu où est localisé un oppidum. Une nécropole des 5ème et 8ème siècles a été repérée vers Saint-Nizier. La tour de Montlucet (aujourd'hui Montjoyer), donjon médiéval probablement édifié sur un lieu de culte antique est attestée au 11ème siècle.

    L'arrivée des moines défricheurs au Moyen-Age est à l'origine de la constitution d'un fief; plusieurs donations sont faites à un premier couvent, achevé en 1045. Puis avec la fondation en 1137 du monastère d'Aiguebelle, s'amorce le peuplement du terroir de Cerzas, un village se forme autour d'une église romane dédiée à St Jean. Grâce à de nombreux dons et legs, l'abbaye d'Aiguebelle est en possession d'une seigneurie qui ne cesse de s'enrichir. Cela attise la convoitise du seigneur voisin de Grignan. A l'occasion de la translation des reliques de Ste Marie-Madeleine à Saint-Maximin, en Provence, à laquelle s'était rendu l'abbé d'Aiguebelle, Pons de Saint Bonnet, ce dernier se met sous la protection du Comte de Provence, Charles d'Anjou, frère de Saint-Louis, et lui fait hommage de sa seigneurie de St Jean.

    Tout au long du Moyen Age, les moines développent sur le territoire, qu'ils ponctuent d'oratoires ou de petites chapelles, une économie rurale, tant agricole qu'artisanale ; le moulin de Ramas et les granges monastiques de Montjoyer, Saint-Pancrace, Ruinel, Barret, implantées dès le 12ème siècle.

    Le comte de Grignan, Louis de Castellane-Adhémar, qui visait toujours cette seigneurie finit par l'obtenir en 1612, puis elle entra définitivement dans le comté de Grignan en 1723, pour être revendue dès 1728 à Joseph Chambon, médecin du roi et de la comtesse de Grignan. Elle passa au comte Félix du Muy acquéreur des biens des Adhémar en 1732, qui l'échangea avec Louis XV en 1743 contre des terres qu'il possédait à Versailles. A la Révolution, la famille du Muy et les abbés d'Aiguebelle étaient toujours seigneurs de Réauville, qui devient une commune en 1790.

    Le milieu du 19ème siècle est une période de prospérité économique, constat que traduit l'évolution démographique culminant à 694 habitants en 1843, soustraction faite de la section de Montjoyer, érigée en commune distincte en 1842. Outre les deux moulins de Ramas et de la Gipière, une fabrique de soie s'implante vers 1850. L'exploitation des anciennes carrières de gypse reprend en 1817 ; les Calvier et les Flachaire, originaires de Grignan, sont propriétaires des deux principales plâtrières, à Ruinel et à la Gipière ; à la Berre, celle de la famille Avias, vendue plus tard à Berthelot, reste en activité jusque vers la fin du 19ème siècle.


Maison abbatiale des abbés d'Aiguebelle avec son écusson


L'église Sainte Marie-Madeleine

    L'église Sainte Marie Madeleine construite au 10ème ou 11ème siècle, a bénéficié au fil du temps de nombreuses réparations dont la première connue date de 1484.

    Elle se distingue par un décor de peintures murales "dans des cartouches de différentes formes; des silhouettes de villes antiques, à contre-jour et en perspective composent ce curieux décor profane, réalisé en 1871 par deux moines de l’Abbaye d'Aiguebelle.

    Les peintures sur lesquels s'appuyaient quatre autels latéraux "dédiés" à Ste Thrérèse, St Joseph, au sacré Coeur et à la Vierge Marie ont été peints, par un peintre décorateur de Valréas.Ces peintures représentent : épis de blés, grappe de raisins, plantes et fleurs et au-dessus de l'autel de la Vierge; des colonnes sur lesquels grimpent des roses. Le seul autel qui subsiste est celui de la Vierge.
    De 1843 à 1876, de nombreux travaux ont été effectués grâce à l'abbé Charvat, curé de Réauville, travaux sur l'église ainsi que de son mobilier. Construction du clocher, nouvelle cloche, rénovation de la porte, fabrication de la chaire et du confessionnal.D'autres réalisations ont été faites ces dernières années : Restauration des fonds baptismaux, de la tribune, de la fresque du chœur, fabrication et pose de 4 vitraux "contemporains", les boiseries du chœur.

Le chœur

    Le chœur occupe la partie orientale, il est spacieux et bien défini par une ligne circulaire en pierre de taille à deux marches. Autour du sanctuaire la boiserie de 2 mètres a été fabriquée selon le modèle ancien. Les peintures sous formes de tableaux représentant les emblèmes de la Ste Eucharistie ont été exécutées par les frères Abel et Arsène du monastère d'Aiguebelle.
    Elles furent achevées pour l'inauguration du nouveau clocher en 1871. Sous cette fresque existaient des peintures plus anciennes qui représentaient Elie et St Jean Baptiste.

    Une nouvelle restauration a eu lieu en 2004 et la voûte du chœur est en cours de classement ISMH (Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques)


le confessionnal et la chaire

    Le confessionnal a été réalisé en 1844 par un jeune compagnon menuisier du tour de France, originaire de Bresse, Pierre Bonnevaux, qui signe et date son œuvre. quant à la chaire elle date de 1843.
    Ce maître-autel, datable du milieu du 18ème siècle, est un don de l'abbé Ferdinand Vialle, originaire de Réauville, qui l'avait acheté à l'ancien couvent des récollets franciscains de Bourg-Saint-Andéol (Ardèche) et l'offrit à la fabrique de l'église en 1882.
    On peut admirer de nombreuses statues et notamment celle de Marie Madeleine et de St Pancrace qui ont été récemment restaurées.

    Saint Pancrace est le patron, dans la commune de Réauville, d'un prieuré, puis ermitage aujourd'hui détruit. Le domaine et chapelle de Saint-Pancrace, terre de Saint-Nizier, grange monastique attestée sous l'abbatiat de Dom Albéric, en 1169, était un fief des abbés d'Aiguebelle.

    La statue de saint Pancrace provient de ce prieuré ; des processions sont mentionnées à la fin du 16ème siècle, et les jours de grande affluence, le saint était vénéré sous un abri rocheux naturel, où l'on avait transporté la statue. Saint Pancrace est le patron, dans la commune de Réauville, d'un prieuré, puis ermitage aujourd'hui détruit.

    Le domaine et chapelle de Saint-Pancrace, terre de Saint-Nizier, grange monastique attestée sous l'abbatiat de Dom Albéric, en 1169, était un fief des abbés d'Aiguebelle.

    Saint Pancrace est le patron, dans la commune de Réauville, d'un prieuré, puis ermitage aujourd'hui détruit. Le domaine et chapelle A la Révolution, les habitants de Réauville abritèrent la statue et les reliques dans leur église, où la statue se trouve toujours.

Porche du 12ème ou 13ème siècle, restauré en 1772. Lieu où se rendait la justice au Moyen-Age.
On ne peut quitter Réauville sans parler d'Albert-Séverin Roche.

    Albert-Séverin ROCHE, né à Réauville en 1895, s'est illustré en tant que chasseur alpin pendant la guerre de 1914-1918. Chevalier de la Légion d'honneur, ayant obtenu cinq citations, il fut qualifié de "premier soldat de France" par le maréchal Foch, à cause de ses faits de guerre et de ses faits d'armes. Un monument a été élevé en 1971 en son honneur. Le monument est situé en face de la maison natale d'A.S. Roche, qui a donné son nom à la place

Renseignements pris sur http://www.culture.gouv.fr
Documents écrits par Jourdan Geneviève_ inventaire général du patrimoine culturel Rhône-Alpes
Pierre Goudon, notre guide.


Montjoyer


Mémoire agricole à Montjoyer

    Pour terminer cette journée très enrichissante, nous nous dirigeons vers l'abbaye d'Aiguebelle, voir l'exposition "mémoire agricole".

    Il y a quelques années, des collectionneurs amoureux du passé ont réunis des outils et des machines afin de faire découvrir aux plus jeunes et faire revivre aux anciens un passé pas si lointain. Ces outils anciens représentent la mémoire agricole de ce passé riche.

    C'est un important travail d'inventaire, de documentation, de restauration et de présentation qui est effectué par les adhérents de l'association.

        
Reconstitution d'une cuisine et d'une chambre du début du 20ème siècle


Les forces de tonte et tondeuses

    Les forces de tonte sont des outils ou instruments de coupe dotés de deux lames, qui sont réunis par un ressort acier, le tout formant généralement une seule pièce. La taille de l'outil, et notamment la longueur des lames varie selon les usages. Les petites forces sont des "forcettes".

    Les forces ont généralement un ressort simple, mais il en existe aussi à ressort double. Le tranchant des lames peut être droit ou courbe. Les forces se manient d'une seule main. Ces forces de tonte peuvent servir pour couper la crinière des chevaux ou pour la tonte des moutons.


Appareil motorisé pour vanner la graine de la luzerne, début du 20ème siècle.


La herse était un appareil très ancien de culture, pour ameublir la couche superficielle du sol, émietter la terre, préparer les semis, recouvrir les semences et nettoyer le sol.

    Les faucheuses étaient destinées à couper les plantes fourragères.

Inventées aux Etats-Unis vers 1840, elles ont été importées en France vers 1860 mais leur usage ne s'est guère répandu qu'après la guerre de 1870.

La classification était la suivante :

  • faucheuses à un cheval
  • faucheuses à deux chevaux
  • faucheuses à deux bœufs
  • faucheuses mixtes à deux vitesses, on intercalait sur la transmission une boîte à deux vitesses, la petite était en prise lorsque la machine était attelée aux chevaux et l'on employait la plus grande avec les bœufs.

Source: Documents "Mémoire agricole"


Montbrun-les-Bains

    Petit village de la Drôme Provençale (moins de 500 habitants) classé parmi "les 157 plus beaux villages de France" en raison du charme de ses rues médiévales et de ses calades. Montbrun est adossé à une colline face au Mont Ventoux. Aujourd'hui Montbrun est connu pour ses cures médicalisées pour voies respiratoires, rhumatologie et de remise en forme.

    En arrivant on est surpris par ce village accroché à la colline, les vieilles et hautes maisons de pierres ont parfois jusqu'à six ou sept niveaux, construites à même le roc. Le village s'entourait d'une enceinte à quatre portes : La porte nord ou porte Ste Marie (14ème siècle), la porte de la Clastre (porte située sous la voûte de l'église), la porte du Beffroi (place du Beffroi) et porte du château. Ces portes parfois munies de herses font penser que le village était bien protégé. C'est par la porte de la Clastre que nous entrons dans le village. Nous empruntons la calade sous le soustet de l'église. Nous arrivons sur une petite place face à l'église.
    L'église datée du 12ème siècle a été fortement remaniée. Temple calviniste pendant l'épisode protestant du village, elle a été ensuite reprise par les autorités catholiques. A l'intérieur on peut admirer un très joli et imposant retable du 17ème siècle de Bernus avec en son centre un tableau de Pierre Parrocel.
    Retable du 17ème siècle de Bernus. Jacques Bernus, né le 15 décembre 1650 à Mazan (à côté de Carpentras) et mort à Mazan le 25 mars 1728, était un sculpteur français de l'art religieux et baroque.
    Tableau de Pierre Parrocel représentant une Vierge à l'enfant.Pierre Parrocel (1670-1739), né à Avignon et mort à Paris, artiste-peintre français, était avant tout un peintre d'église.
    Fresques du Moyen Age découvertes lors de travaux de restauration en 1978.

    Nous continuons notre marche en direction du château des Dupuy-Montbrun, du 14ème siècle, château féodal. Le château de Montbrun a été démantelé sur ordre royal, en 1560 et reconstruit par Charles Dupuy-Montbrun en 1564 dans un pur style Renaissance. Flanqué de quatre tours rondes dont 3 sont encore en bon état de conservation. Ses ruines imposantes dominent le village médiéval et attestent de la puissance du seigneur de l'époque.

    Les ruines du château ne sont visibles que de l'extérieur, l'ensemble du domaine étant propriété privée nous ne pouvons le visiter.

    Charles Dupuy-Montbrun, né en 1530 et mort en 1575, gentilhomme du Dauphiné, est un capitaine huguenot des guerres de religion et le chef des protestants du Dauphiné. Il a été jugé au Parlement de Grenoble et a été décapité le 13 août 1575.

    Notre nouvel arrêt se situe place du Beffroi. La tour de l'horloge ou du Beffroi date du 14ème siècle. Haute cour carrée, surmontée d'un campanile en fer forgé. A son côté se trouve une fontaine : la fontaine du Beffroi
    Sur cette tour de défense sont encore visibles, les créneaux, meurtrières et mâchicoulis, seule manque la herse dont la rainure est toujours visible sous l'édifice.

    Le village de Montbrun possède un nombre important de fontaines, un circuit est offert à la promenade, circuit où l'on peut découvrir les 14 fontaines.

    Après le repas nous partons à la découverte du château d'Aulan.

Source : internet et documents Office du Tourisme

Aulan

    Etant château privé, nous n'avons pas pu prendre de photos, mais nous avons eu une guide qui a bien su nous faire vivre l'histoire et la vie de ce château.

    Aulan, est un des plus petits villages de France (5 habitants), situé dans la Drôme Provençale.

    Le Château d'Aulan construit au 12ème siècle sur l'emplacement d'un oppidum, a été plusieurs fois remanié. Le château est inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis le 9 mai 1950.

    Il fait partie du patrimoine de la famille Suarez d'Aulan depuis 1635, date à laquelle Isabeau Suarez de l'Espine l'apporte en dot à son mari, François-Marie de Suarez. A la Révolution, il est détruit, puis pillé et ruiné. Au 19ème siècle, le château est progressivement remonté par Louis de Suarez d'Aulan et par son fils Arthur, écuyer de Napoléon III. Il s'attache également à développer les thermes en faisant construire l'Etablissement Thermal de Montbrun-les-Bains.

    En 1933 le cousin germain de Charles, le marquis Jean de Suarez d'Aulan confie au jeune Charles de Suarez, Comte d'Aulan, alors âgé de 23 ans la restauration du château familial d'Aulan, tâche immense, pour un château qui a subi au cours des âges de multiples remaniements, qui a été abandonné et pillé depuis 1914. Plus un seul meuble et les bâtiments sont très délabrés. Le jeune Comte va d'abord consolider les murs, la toiture, les cheminées et reboiser les terres laissées en friche.

    Le Comte d’Aulan, aristocrate haut en couleurs décédé en 2004, s’est battu pendant plus d’un demi-siècle pour sauver de la ruine la demeure familiale et lui redonner le faste d’antan. Un pari, aujourd’hui réussi grâce à son travail, à son acharnement, au soutien constant de ses proches, qui nous permet de découvrir Aulan tel qu’il était encore au début de ce siècle.

    Mais difficile restauration, il faut retrouver le mobilier et les objets d'art éparpillés aux quatre coins de la France, ce qui demande un effort financier. Afin de pouvoir continuer ces travaux de restauration, le Comte d'Aulan trouve un travail dans les travaux publics puis les Ponts et Chaussés où il terminera sa carrière.

    Plusieurs personnalités connues sont passées dans ce château, Jean Giono, René Char (résistant) et Albert Camus.

    Le Comte Charles de Suarez d'Aulan a été maire pendant 40 ans, puis c'est son fils Diègo qui lui a succédé, et depuis 2008 c'est sa petite-fille Annie Feuillas, belle-fille de Yolande (fille du Comte) qui exerce la fonction de maire.

    C'est à l'âge de 88 ans que le Comte d' Aulan a été promu officier des Arts et des Lettres en récompense d’une existence entièrement dévouée à la sauvegarde d’une histoire et d’un patrimoine que ses ancêtres auront contribué à façonner.

    Notre visite se termine par une salle d'exposition, ancienne écurie et réserve à foin.
    Notre visite s'est poursuivie par la visite de l'église. Elle date du 12ème siècle et elle renferme un autel en bois sculpté par Roux élève de Jacques Bernus. Elle a subi de nombreux remaniements.

Source : internet

Valence


La maison des têtes

    Valence, préfecture de la Drôme a été choisi pour notre voyage avant les vacances.

    Nous avons découvert une ville avec un patrimoine très enrichissant. Notre premier arrêt est à la Maison des Têtes. Édifice classé monument historique depuis 1944, la Maison des Têtes est le monument le plus photographié de la ville de Valence. La Maison des Têtes de Valence est un fleuron de l'architecture du début du 16ème siècle. Elle marque le passage du style gothique flamboyant au style Renaissance. De plus, des sculptures symbolisent les Vents, la Fortune, le Temps, ou encore la Théologie, le Droit ou la Médecine.

    La Maison des Têtes a été construite entre 1528 et 1532 par Antoine de Dorne, professeur à l'Université et Consul de Valence. Il décida de son édification de retour, dit-on, d'un voyage en Italie. A sa mort en 1551, la maison passa à son fils François, conseiller au Parlement du Dauphiné, puis à la fin du 16ème siècle, elle revint par alliance à Barthélémy de Marquet. Il acheva les travaux de décoration, et fît ouvrir sur le jardin trois portes sculptées, dont l'une est conservée au musée de Valence.

    La Maison des Têtes resta dans cette famille jusqu'à la fin du 18ème siècle. Elle ouvrit ses portes à d'illustres personnages, dont notamment Bonaparte, alors jeune lieutenant de l'école d'artillerie de Valence (1785-1786) et ami du fils Marquet.

    En 1794, durant La Terreur, elle est confisquée puis vendue comme bien national à Madeleine Vernet, veuve du libraire Pierre Aurel. Son fils, Joseph Marc Emmanuel Aurel, en hérite. Il fut appelé par Bonaparte en tant qu'imprimeur en chef de l'Armée d'Égypte. La Maison des Têtes changea plusieurs fois de mains au cours du 19ème siècle, et demeura un bien privé jusqu'à ce que, en 1980, la ville de Valence en fasse l'acquisition.
    Nous entrons dans cette magnifique demeure par un couloir ou nous avons pu admirer des bustes d'empereurs romains.

    La cour intérieure fut conçue afin de mettre en avant la richesse de son propriétaire. Contrairement à la façade de rue, celle de la cour intérieure joue dans la sobriété. Celle-ci concentre les éléments de circulation d'un corps de logis à un autre, via un escalier et des galeries fermées. L'escalier à vis arbore une accolade ornée uniquement d'un écu couché.

    La cage d'escaliers est intégrée au corps du bâtiment sur cour, non pas dans une tour en saillie. Il dessert les quatre corps du logis principal, directement ou par le biais de trois galeries.


Les adhérents très attentifs au commentaire du guide-conférencier de "Valence, ville d'art et d'histoire".

La cathédrale Saint Apollinaire

    La cathédrale Saint-Apollinaire est le plus ancien monument de la ville de Valence dans le département de la Drôme. C'est l'évêque Gontard (1063-1099) qui impulse la construction de cet édifice. Elle a été consacrée le 5 août 1095 sous le triple nom des saints Cyprien, Corneille et Apollinaire par le pape Urbain II qui se rendait au concile de Clermont pour prêcher la première croisade. On peut toujours voir la pierre de dédicace dans le mur sud de la cathédrale.

    Elle a été incendiée à deux reprises, en 1562 et 1567, par les Huguenots et reconstruite à l'identique à partir de 1604. Elle est classée monument historique depuis 1862.

    En 1281, la foudre touche le clocher qui sera remplacé par une flèche en charpente recouverte d'ardoises. Au 15ème, une nouvelle chapelle est édifiée à la place de l'abside du transept sud. Détruite lors des guerres de religion, elle est reconstruite au 17ème siècle et son clocher, qui menaçait ruine après avoir été foudroyé, est remplacé au 19ème siècle.

    Le clocher néo-roman qui s'élève sur deux étages annonce la richesse de l'intérieur de cet édifice de style roman auvergnat.

    Plusieurs blocs de pierre de la cathédrale Saint-Apollinaire sont des remplois de constructions gallo-romaines de la cité de Valentia.

    On peut encore voir aujourd'hui un des 22 milliaires de la via Agrippa dans le déambulatoire du chœur, 2ème pilier de droite. Daté de 274 ou 275 apr. J.-C., il serait le 3ème mille ou 4ème mille.

Cénotaphe et buste du pape Pie VI
    Ce cénotaphe a été élevé en 1811 pour servir de reposoir au cœur du Pape Pie VI, prisonnier du directoire, mort à la citadelle de Valence le 29 août 1799 et enterré civilement à Valence. Le corps du Pontife ne fut transporté à Rome qu'en 1801 et son cœur, pour répondre au désir valentinois, fut rendu solennellement à Valence en 1803. Ce monument composite est dû, pour la partie basse en forme de stèle ornée d'un bas-relief représentant la Religion et l'Espérance et dans le couronnement, un gisant, en faible relief, au sculpteur néo-classique François-Maximillien Laboureur (1761-1831), alors que le buste du pape, en marbre de Carrare, est attribué au grand sculpteur italien Antonio Canova (1752-1822).

    Ce monument fut inauguré le 25 octobre 1811, en présence du cardinal Spina, archevêque de Gênes et ancien compagnon du Pape.


Le Pendentif

    Nous sortons de la cathédrale par la porte Sud et nous découvrons le Pendentif.

    Le Pendentif de Valence est un monument funéraire de style Renaissance édifié en 1548 puis racheté par la Ville en 1796. Le Pendentif fut l'un des premiers monuments classés en France en 1840, reconnu pour la perfection de sa voûte, trois ans à peine après la constitution de la Commission des Monuments Historiques. Le Pendentif doit son nom aux ornements de sa voûte qui ressemble à des pendentifs, type de construction dont il représente le premier exemple historique. Le Pendentif de Valence témoigne par sa forme en arc triomphal du regain d'intérêt de la Renaissance pour les formes de l'Antiquité.


La porte Saint Ruf

    Puis nous partons déambuler dans les rues de Valence et le premier arrêt est pour la porte Saint Ruf.

    Au 18ème siècle le dernier abbé Jacques de Tardivon fait construire un palais abbatial de l'ordre de saint Ruf; qui accueillit la préfecture de la Drôme jusqu'à son bombardement en 1944. Il ne reste que ce portail nommé porte Saint Ruf aujourd'hui entrée d'un petit parc, situé en haut de la Grande Rue.


La Maison du Drapier

    La Maison du Drapier construite au 13ème siècle garde un aspect médiéval malgré les restaurations du 19ème siècle. Elle appartenait probablement, à l’origine, à un riche drapier. Le rez-de-chaussée était dévolu à la production artisanale et au commerce, tandis que les étages abritaient le logement de l’artisan.

    Des ouvertures surmontées d’arcs ouvraient largement la boutique et permettaient à l’artisan-commerçant d’installer son étal.


La villa mauresque

    La villa mauresque, propriété d'un industriel valentinois, date de la deuxième moitié du 19éme siècle. Elle a été construite à l'angle de la grande rue et de la rue Gaston Rey, proche de la place Saint Jean.
    Après cette matinée bien remplie nous nous accordons un repas place des Clercs, afin de reprendre des forces pour continuer à découvrir Valence. Nous allons quitter la ville pour partir à la découverte des canaux.


Les canaux de Valence : la petite Venise drômoise.

    A l’époque gallo-romaine, on s'installait sur ces terres pour la présence de sources abondantes et de très bonne qualité. Celles-ci proviennent de nappes souterraines de la plaine de Chabeuil et du Vercors et s'écoulent ensuite vers le Rhône. Dès le 13ème siècle, des activités liées à l'utilisation de l'eau et de la force hydraulique font la richesse des grandes abbayes valentinoises. Des industries s'y installent : moulin à huile, à papier voire même une usine de pâtes alimentaires.

    Les appellations de ces canaux sont intimement liées à l'histoire locale. Les canaux parfois prennent le nom de la fabrique implantée à proximité, comme le canal du moulin. Le canal des contents sera baptisé par les habitants comme le canal des mécontents scandalisés par l'industrialisation. C'est vraiment une énergie précieuse pour le développement économique de l'époque.

    Les principaux (Charran, Thon, Moulins et Malcontents) traversent la ville d'est en ouest avant de se rejoindre pour former le canal de l'Épervière qui se jette ensuite dans le Rhône. Au 19ème siècle, les canaux perdent leur importance et seront même un peu oubliés, cachés par la ville et les routes.

    Aujourd'hui, beaucoup de canaux sont recouverts. Sur les 40 km de canaux, seuls 16 km sont encore visibles. On peut découvrir au fil de la balade en longeant ces cours d'eau, tout un petit monde animal, végétal exceptionnel, en plein cœur de la ville.

    La municipalité a entrepris depuis quelques années un travail de mise en valeur des chemins, bordés de peupliers et de saules, longeant ces canaux. Des itinéraires verdoyants ont été balisés le long des canaux des Malcontents, de la Grande Marquise, de Thibert, du Charran ou de Californie. Des canaux qui continuent encore aujourd'hui d'arroser les jardins.

    Chaque année la municipalité de Valence organise la fête des canaux le 1er week-end de juin au parc de la marquise à Châteauvert. C'est une occasion de découvrir ce patrimoine naturel exceptionnel à travers de nombreuses animations : descentes en barque, initiation à la pêche, visite historique des canaux…

Documents : Office du Tourisme et internet

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