Objet : Des nouvelles de
DMC.
Chers adhérents et adhérentes,
Les jours, les mois passent et
nous n’avons pas encore la perspective de se retrouver en raison des conditions
sanitaires imposées. Cela manque à nous tous.
Nous vous espérons, ainsi
que vos proches, en bonne santé et nous
souhaitons que la période difficile que
nous vivons n’éprouve pas trop votre moral.
Même si nos activités en commun sont
au ralenti, nous continuons à nous investir dans l’étude du passé de la
commune. Nous avons aussi répondu à
plusieurs demandes reçues sur notre Blog.
Pour maintenir notre contact, en
l’absence de réunion, nous vous résumons
succinctement leur objet et la réponse
apportée :
Fontaine de Morterol :
-une dame américaine professeur
de Français d’Université en Louisiane,
Chevalier des Arts et Lettres Français, après avoir lu un article de Frédéric Mistral dans lequel
il évoquait cette fontaine rejetant de l’eau chaude l’hiver et froide l’été, souhaitait connaître l’origine de ce nom.
Voici la réponse : La
toponymie d’un lieu relève très souvent
soit d’un nom de propriétaire, soit de sa situation ou encore de la nature du
sol, ce qui est le cas pour ce quartier dit Morterol
dont le sol humide, boueux ressemble à du
mortier en s’asséchant. Cet aspect devait être encore plus marqué dans les années 1600, date à laquelle nous trouvons déjà cette
appellation, car à l’époque le Rhône
recouvrait ce quartier durant de longs mois, laissant place à une sorte de
limon argileux qui en durcissant imitait le mortier. L’eau de cette fontaine sort de terre
à une température constante de 15 degrés
d’où la sensation ressentie.
Vitraux de l’église :
-M. Alain Testard, retraité,
habitant la région parisienne prépare un master d’Histoire de l’Art à la
Sorbonne et s’intéresse à deux vitraux du maître-verrier Marguerite HURE (1895/1967)
commandés en 1932, lors de la
reconstruction de l’église St Nicolas.
Réponse : Ces vitraux ont
été posés, puis retirés, à la demande de l’abbé De Miol, curé de notre paroisse
chargé de la reconstruction de l’église, car il les estimait ternes, modernes et trop disparates dans notre église du12ème siècle.
L’Association Géologique d’Ardèche nous a contactés pour des
renseignements sur le tremblement de terre de 1873 qui avait ébranlé notre
commune, épicentre du sinistre. Dans
leur bulletin de mars 2021 il a été réservé un grand article avec photo du
sinistre de Châteauneuf.
Blason dans l’église St Nicolas :
Nous avons aussi approfondi nos recherches
sur un blason qui se trouve à droite du chœur dans l’église. Suivant la rumeur,
les noms de plusieurs familles nobles ayant
vécu au village, étaient cités comme propriétaires. Vous
trouverez, en pièce jointe, les éléments
permettant de penser à une propriété des
ancêtres de la famille D’Arlandes.
La maison rouge… mais qu’est-ce?
Un article paru dernièrement dans
la presse locale concernait "la toiture de la maison rouge", propriété communale qui abrite le matériel
destiné à la fête médiévale.
Il s’agit d’une appellation
purement fantaisiste. Jadis ce bâtiment abritait la chapelle des Pénitents Blancs, confrérie de personnes laïques chargées de contribuer à la
décence et la solennité du culte, de soutenir et augmenter la foi et la religion.
Au 17ème siècle presque toutes les paroisses avaient une confrérie et de nos jours nous en connaissons encore une à Valréas.
Cette confrérie est mentionnée
dans des écrits en 1644. Selon un acte
notarié de 1655 elle confie à un maître-maçon la construction, rue de
la Poterne, d’une nouvelle chapelle dont
la toiture aura ses pentes côté " est" vers la vieille chapelle
et côté " ouest" dans le
jardin de la cure.
Cette chapelle a existé jusqu’à
la Révolution et a été vendue comme " bien national"
Par la suite la confrérie se réunissait dans
la sacristie de l’église comme l’atteste la visite d’inspection en 1846 de
l’Evêque qui ordonne aux Pénitents Blancs de nettoyer le pupitre, le prie-Dieu
et la sacristie mis à leur disposition. Elle a cessé d’exister fin du 19ème
siècle.
Lettre à Mme le maire :
Après cette appellation imaginaire nous avons écrit à Mme le Maire pour lui rappeler que DMC contribue depuis 1999 à l’étude et la valorisation de l’histoire de Châteauneuf et que nous détenons ainsi de très
nombreuses archives mises à disposition de la commune.
Cette lettre semble porter ses
fruits car nous venons d’être consultés pour collaborer à la rédaction d’un
article à paraître dans le magazine de l’Agglo.
La chapelle Ste Catherine :
André Lacroix historien précise
qu’il existait au moyen âge une chapelle à Montpensier édifiée sur la colline
"est" dite Ste Catherine à laquelle elle aurait donné son nom.
Elle a dû être démantelée au cours des guerres de religion car par la
suite un acte notarié de 1743 précise que nobles François et Anne de Mourlon
ont été fondateurs de la chapelle Ste
Catherine, joignant l’église paroissiale.
Elle est revenue par suite de plusieurs
successions aux familles Guilliermier, Ymonier et Piallat.
En 1644 l’évêque ordonne au
Prieur de Vals, recteur de la chapelle Ste Catherine, de dire dans cette
chapelle 3 messes par mois, puis les années passant nous trouvons dans cet acte
de 1743 que messire Joseph Malgras, prieur de cette
chapelle depuis 1698 est décédé. Les familles Piallat et Serre propriétaires
de cette chapelle présentent comme
nouveau prieur Louis François Piallat et supplient l’évêque de lui accorder toutes
lettres et provisions nécessaires pour les services accoutumés. Si nous
avons pu remonter l’historique des
propriétaires depuis début 1600, nous recherchons encore l’emplacement exact de cette chapelle.
Voici un petit aperçu de nos
travaux pour ne pas perdre le fil de
l’histoire. Nous espérons pouvoir en discuter prochainement tous ensemble.
A noter aussi : la commune propose chaque vendredi, via le site Castel infos, une idée de
promenade autour des lieux historiques de Châteauneuf. Si un complément d’informations est souhaité, les personnes pourront consulter
le Blog DMC ou y poser directement leur question.
En attendant soyez prudents et
prenez bien soin de vous et de vos proches.
Cordialement.
La présidente,
Annie